Jeudi – LE RELAIS HÔPITAL/VILLE : la prise en charge des patients sous préparations magistrales de 15h15 à 15h45

Résumé de l’intervention :

Le CHU Grenoble Alpes délivre 60 000 préparations/an. L’activité a été multipliée par 3 depuis 2016. Le service est composé de 2 pharmaciens et 11 préparateurs et il est précurseur en France en matière de relais hôpital/ville.

Les préparations pharmaceutiques permettent de répondre aux besoins non pourvus par l’industrie pharmaceutique et sont particulièrement utilisées en pédiatrie (mais aussi en néonatalogie, gériatrie et dermatologie) afin d’adapter les posologies et la galénique. Elles sont donc prescrites durant l’hospitalisation du patient mais aussi potentiellement à la sortie de celui-ci.

Pour assurer la continuité des soins pendant et après l’hospitalisation du patient, il est nécessaire de former et sensibiliser le personnel médical dans les services mais aussi en ville (médecins, soignants, pharmacies d’officine et pharmacies sous-traitantes spécialisées dans la réalisation de préparations magistrales) à la prescription, réalisation et administration du traitement de la préparation magistrale ainsi que les parents à la bonne utilisation de celui-ci. 

Dans ce but, des outils d’harmonisation ont été mis en place au CHUGA et permettent de mettre en avant des solutions pour le bon encadrement de la préparation magistrale entre la ville et l’hôpital :

– Une messagerie interne sécurisée nommée MONSISRA a été créée, prescripteurs, pharmaciens et personnel soignant y ont accès afin de pouvoir communiquer, échanger, former et informer en interne sur le patient et son traitement éventuel.

–  Une conciliation de sortie soignants / parents afin de communiquer et anticiper les besoins de l’enfant (qui sortira avec environ 7 jours d’avance de traitement).

– Communiquer avec le personnel médical de ville : pharmaciens d’officine et sous-traitants spécialisés dans la préparation magistrale par mail, téléphone ou via une prescription détaillée qui devra être analysée et réalisée à l’identique pour le confort du patient et des parents.

Ces dispositifs sont nécessaires mais chronophages et ne sont pas encore suffisants pour une harmonisation totale des pratiques. Ils permettent cependant une valorisation financière avec le développement de l’activité et de la sous-traitance.

La création d’un thésaurus des préparations serait une solution pour une harmonisation parfaite des pratiques avec des modes opératoires communs. 

A l’avenir, il faudrait privilégier la création d’un parcours/dossier patient permettant l’accès aux préparations magistrales sur le DMP.

Il serait également intéressant de réaliser une évaluation de l’efficacité du dispositif sur les réadmissions et les EI évitables ainsi qu’une évaluation sur la satisfaction des patients et des professionnels de santé. 

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